Tendinites du poignet et de la main : symptômes, traitement

tendinites du poignet et de la main

Définition des tendinites du poignet et de la main

On distingue dans cette catégorie plusieurs tendinites dont celles les plus connues sont :

  • tendinites des fléchisseurs des doigts dans la paume de la main
  • tendinite des extenseurs des doigts sur le dos de la main
  • tendinite de l’extenseur ulnaire du carpe (ex cubital postérieur) du coté du cubitus.
  • tendinite du fléchisseur radial du carpe (ex grand palmaire) à la face ventrale du poignet
  • tendinite “de Quervain” du coté du radius et touchant les tendons du long abducteur et du court extenseur du pouce.

On peut rajouter à cette liste le doigt ou le pouce “à ressaut”, en rapport à une authentique tendinite d’un tendon fléchisseur entrant en conflit avec une poulie de réflexion phalangienne.

Les tendinites du poignet et de la main : les symptômes

Ces tendinopathies se manifestent plus souvent sous la forme de téno-synovite associant inflammation du tendon et de sa gaine. La douleur siège le long du tendon incriminé et peut s’accompagner de signes locaux évidents d’inflammation avec rougeur et tuméfaction locale. Il peut s’y associer des crépitations audibles : c’est “l’aï crépitant”. La palpation locale réveille la douleur comme la réalisation des mouvements contre opposition. La tendinite des fléchisseurs peut s’accompagner de paresthésies des doigts par compression du nerf médian et réalisant un syndrome du canal carpien. Les douleurs peuvent être insomniaque et prendre l’allure d’une véritable arthrite avec impotence fonctionnelle totale. C’est le cas exemplaire de la jeune maman qui ne peut plus prendre en charge son nourrisson dans un contexte de tendinite “de Quervain”.

Diagnostic des tendinites du poignet

Il est essentiellement clinique avec recherche des douleurs provoquées à l’étirement passif du tendon atteint, douleurs provoquées à distance par la contraction volontaire contre résistance du tendon et enfin douleurs provoquées à la palpation du tendon. Il peut être confirmé par l’échographie, examen de choix dans cette pathologie mais toutefois non obligatoire. La radiographie peut parfois montrer des calcifications mais surtout cet examen permet d’éliminer une possible arthrite ou arthrose sous-jacente du poignet, une rhizarthrose du pouce ou une fracture méconnue d’un os du carpe. Il peut être complété par une demande d’examens biologiques à la discrétion du médecin et selon les cas (NFP, VS CRP, acide urique, calcémie, etc.).

Tendinites du poignet et de la main : quel traitement ?

Il comporte en priorité le repos du tendon pendant au moins 2 semaines avec contention articulaire telle que gouttière et l’utilisation du froid. Les antalgiques oraux sont de règle plus ou moins associés aux anti-inflammatoires quand cela est possible. Il peut être complété par l’utilisation de topiques locaux dérivés de la capsaïcine à effet antalgique puissant ou de certaines molécules anti-inflammatoires comme le kétoprofen. Il est complété secondairement par la physiothérapie avec ultrasons voire ondes de choc. Une place importante doit être accordée aux infiltrations de cortisone dans ces tendinites où elles se révèlent très efficaces et de façon durable. La chirurgie est rarement indiquée après un traitement médical de 6 à 12 mois et quand la tendinite est confirmée par une IRM. Ce n’est pas le cas pour le doigt à ressaut qui après une ou deux infiltrations inefficaces relève d’une libération chirurgicale.

Il convient d’entreprendre un bilan mécanique pour éliminer toutes les causes favorisant la tendinite (mauvais gestes, matériel utilisé, etc.), un bilan nutritionnel (défaut d’hydratation, alimentation déséquilibrée, etc.). Une attention particulière doit être apportée aux patients soumis à des contraintes dans le travail. Ces tendinites sont souvent la manifestation d’une maladie professionnelle liée à certains postes de travail ou outils. Un bilan ergonomique doit être établi en cas de doute pour cette responsabilité. En effet la tendinite peut relever alors d’une déclaration dans le cadre des maladies professionnelles.

Dès l’amélioration progressive des symptômes cliniques et sans attendre le passage à la chronicité de ceux-ci, toujours possible dans les formes qui semblent traîner, il importe d’introduire une supplémentation d’éléments propres à nourrir le tendon et à favoriser la cicatrisation complète. Cette démarche deviendra systématique en cas de tendinite récidivante.